BASE DE LA PRATIQUE DU FOOTBALL
LE TERRAIN, LES BUTS, LE BALLON
Un terrain de football est généralement engazonné, toutefois ce sport peut se pratiquer sur d’autres surfaces, certaines épreuves se déroulant sur des surfaces artificielles (synthétiques notamment). Le terrain ne doit pas dépasser 120 m de long et 90 m de large, et doit mesurer au minimum 90 m de long et 45 m de large. Les buts consistent en deux poteaux droits, espacés de 7,32 m et reliés par une barre transversale à une hauteur de 2,44 m, le tout portant un filet. Le ballon est rond, d’une circonférence de 68 cm à 71 cm et d’un poids de 396 g à 453 g, pour une pression de 600 g à 700 g/cm2.
LES PRINCIPES FONDAMENTAUX
L’objectif pour gagner un match de football est de marquer plus de buts que l’adversaire en envoyant le ballon dans les buts de l’équipe opposée. Seul le gardien de but, lorsqu’il se trouve dans la surface de réparation, a le droit de toucher le ballon avec les mains ou avec le bras. Les dix autres joueurs, appelés « joueurs de champ », ne manient le ballon qu’avec les jambes, les pieds, la tête et la poitrine. Le jeu est surveillé par un arbitre et deux arbitres assistants ou juges de touche, chargés de signaler les hors-jeu et les sorties de ballon en touche et en corner.
LA DURÉE D’UN MATCH
Une rencontre est normalement composée de 2 mi-temps de 45 min, séparées par un repos de 5 min au minimum — le plus souvent la « mi-temps » dure 15 min.
En cas d’égalité lors d’un match de coupe — le principe de l’élimination directe fonctionne pour ce type de rencontre et requiert un vainqueur à la fin de la partie ou au terme du match retour si un match aller a été disputé — des prolongations sont jouées (2 mi-temps supplémentaires de 15 min chacune) et suivies, si nécessaire, d’une série de 5 tirs au but (ou penaltys) par équipe. La Coupe du monde disputée en France en 1998 a toutefois inauguré la règle du « but en or » lors du match France-Paraguay ; les deux équipes n’ayant pu se départager lors du temps réglementaire, la première à marquer lors des prolongations, en l’occurrence la France, a gagné le match, y mettant ainsi fin.
Trois remplacements de joueurs sont autorisés par équipe au cours d’un match ; cependant, lors d’une rencontre dite « amicale » — sans enjeu sportif officiel —, le nombre de remplaçants peut être supérieur à cette limite.
LA DISPOSITION DES JOUEURS SUR LE TERRAIN
Une équipe de football est disposée sur le terrain selon un « plan » en quatre lignes permettant aux joueurs d’occuper au mieux l’espace de jeu et de contrarier l’équipe adverse. La notion d’espace entre ces lignes est primordiale dans la définition d’une tactique de jeu. En effet, plus les lignes sont serrées, plus l’équipe adverse éprouve des difficultés à faire circuler le ballon jusqu’à la zone de but. En revanche, des lignes « distendues » offrent des espaces de mouvement aux joueurs de l’équipe adverse. L’objectif pour une équipe donnée consiste par conséquent à maintenir ses propres lignes de joueurs à distance constante l’une de l’autre en dépit des tentatives menées par l’équipe adverse d’étirer ces lignes pour les déstabiliser.
LE GARDIEN DE BUT
Le gardien de but, chargé de garder la zone de but — autrement dit empêcher le ballon de franchir la ligne de but — doit porter des vêtements qui le distinguent de ses équipiers et de ses adversaires. Il peut se déplacer sur l’aire de jeu de la même façon que ses coéquipiers, éventuellement participer au jeu, toutefois ce type de déplacement est peu recommandé ; seuls quelques gardiens aiment à sortir de la zone qui leur est affectée. Le gardien de but constitue à lui seul la première ligne d’une équipe.
LES DÉFENSEURS
Protégeant le gardien de but des attaques adverses, les défenseurs, dont le nombre varie de 3 à 5 selon les schémas tactiques adoptés, se répartissent le long de la surface de réparation située immédiatement devant le but. Les défenseurs latéraux se trouvent respectivement à droite et à gauche du gardien de but, tandis que le défenseur central joue devant ce dernier, et oriente le jeu lors de la récupération d’un ballon adverse.
Le plus souvent de grande taille et maîtrisant parfaitement le jeu de tête, le défenseur central est un élément clé d’une équipe de football car il représente le dernier rempart avant le gardien de but contre les offensives adverses et doit également posséder une vision globale du jeu pour construire les phases d’attaque.
LES MILIEUX DE TERRAIN
Les milieux de terrain sont par tradition les joueurs les plus polyvalents d’une équipe de football : à la fois défenseurs et attaquants, ils constituent la charnière autour de laquelle s’articulent les différentes phases de jeu. Positionnés sur la troisième ligne de l’équipe, ils peuvent être « milieux défensifs » ou « milieux offensifs ». Dans le premier cas de figure, ils participent activement à la récupération du ballon dans une zone stratégique généralement située autour du rond central du terrain, tandis que les seconds orientent le jeu d’attaque en distribuant des ballons aux attaquants. Michel Platini, Diego Maradona ou encore Zinedine Zidane constituent les meilleures illustrations du rôle fondamental du milieu de terrain.
LES ATTAQUANTS
Viennent enfin les attaquants, dont le nombre varie de 2 à 3 joueurs — exceptionnellement, lorsqu’une équipe doit impérativement marquer un but, un entraîneur peut décider de faire évoluer 4 attaquants sur le terrain en même temps. Au cours des années 1980, le jeu d’attaque a considérablement évolué en privant les ailiers (positionnés de part et d’autre de l’avant-centre) de leur fonction de débordement et de déstabilisation des lignes adverses par l’extérieur ; désormais attribué aux défenseurs latéraux ou à certains milieux de terrain lorsque leur technique le leur permet, cette fonction a cédé la place à un jeu plus compact et physique autour de la surface de réparation.
Les attaquants sont aujourd’hui plus mobiles, moins figés dans des positions préétablies. L’avant-centre, qui se doit d’être disponible à tout moment et en toute circonstance dans la zone de but pour déposséder les défenseurs adverses du ballon ou intercepter un ballon d’attaque, demeure le maillon essentiel et le plus souvent décisif (c’est-à-dire buteur) de la ligne d’attaque d’une équipe de football.
LE DÉROULEMENT D’UN MATCH DE FOOTBALL
LE COUP D’ENVOI
Un match de football débute par un coup d’envoi ; le ballon est placé sur le rond central et l’un des attaquants le frappe (depuis la saison 1997-1998, celui-ci est autorisé à marquer un but dès cet instant, sans avoir à faire de passe). Lorsqu’un but a été marqué, le jeu reprend de la même manière.
À chaque coup d’envoi, les équipes doivent se trouver dans leur moitié de terrain respective et ne peuvent en sortir que lorsque le ballon a été tapé. Celui-ci est en jeu dès qu’il a franchi, dans le camp adverse, une longueur égale à sa circonférence. Le joueur qui donne le coup d’envoi n’a pas le droit de toucher le ballon de nouveau tant que celui-ci n’a pas été touché par un autre joueur.
Un but est marqué lorsque le ballon pénètre tout entier entre les poteaux, en dessous de la barre transversale et de l’autre côté de la ligne de but.
LES PENALTIES
À la différence des penalties, les tirs au but pratiqués après les prolongations ne remettent pas en jeu le ballon : un tir repoussé par le gardien de but, par la barre ou par un poteau ne peut en effet être repris par le tireur.
LES REMISES EN JEU
Le ballon cesse d’être jouable dès qu’il franchit les limites du terrain. Lorsqu’il sort du jeu par les côtés, on dit qu’il est mis en touche. La remise en jeu est faite par un membre de l’équipe qui n’était pas responsable de la sortie du ballon. Le joueur se place à l’endroit de la ligne de touche où le ballon a quitté le terrain, le prend à deux mains au-dessus de sa tête et l’envoie. Au moment de lancer le ballon, le joueur doit faire face au terrain et avoir les deux pieds au sol. Un but ne peut pas être marqué directement d’une touche.
Lorsque le ballon sort du terrain en passant sur la ligne de but, il est remis en jeu soit par un coup de pied, si le ballon a été touché en dernier par un attaquant, soit par un corner (littéralement, « tir de coin »), s’il a été touché par un défenseur. Pour la remise en jeu, un défenseur (généralement le gardien de but) frappe le ballon à partir d’un côté ou d’un autre de la zone de but (« six mètres ») et le ballon est considéré jouable lorsqu’il a franchi les limites de cette surface de réparation. Pour un corner, le ballon doit être placé à l’extrémité de la ligne de but située du côté où il est sorti du terrain. Le joueur qui tire le corner ne peut plus toucher le ballon tant qu’il n’a pas été touché par un autre joueur, et les défenseurs doivent se trouver à une distance d’au moins 9,15 m du tir tant que le ballon n’a pas été frappé.
Lorsqu’il est en possession du ballon, le gardien de but ne peut se déplacer de plus de 4 pas et ne doit pas conserver le ballon dans sa main plus de 5 à 6 secondes. Si, en outre, il reçoit une passe au pied volontaire de l’un de ses équipiers, il n’a pas le droit de saisir le ballon à la main, mais doit le jouer au pied.
LE HORS JEU
Le hors-jeu (règle n° 11) est la plus complexe des 17 règles principales du football : un joueur est hors jeu lorsqu’il est plus près de la ligne de but que le ballon et l’avant-dernier adversaire (généralement le dernier défenseur ou joueur de champ avant le gardien de but). La position de hors-jeu n’est pas une faute en soi, mais le devient si le joueur ainsi placé sur le terrain, au moment où le ballon touche l’un de ses coéquipiers ou est joué par l’un d’entre eux, prend une part active dans le jeu, soit en influençant un adversaire soit en profitant de sa position initiale.
LES FAUTES
Les manquements aux règles sont pénalisés par des coups francs directs ou indirects et des penalties. Un coup franc direct permet de tirer directement au but, tandis que le coup franc indirect nécessite une passe avant que le tir au but soit autorisé. Un coup franc direct est accordé pour les fautes plus graves. Si une faute est commise dans la surface de réparation, elle est sanctionnée par un penalty.
LES COUPS FRANCS
Tous les coups francs (penalties exceptés) sont tirés de l’endroit où la faute a été commise, sauf si celle-ci a eu lieu dans la surface de réparation. Si c’est le cas, les attaquants jouent le coup franc indirect sur la limite de la surface de réparation, parallèle à la ligne de but, à l’endroit le plus proche du point où la faute a été commise. Les défenseurs peuvent se placer n’importe où dans la surface de réparation, pourvu qu’ils se trouvent à une distance minimum de 9,15 m du ballon au moment où le coup franc est joué. En cas de faute commise contre l’équipe attaquante, l’arbitre peut laisser jouer si l’action profite à cette équipe : c’est la règle de l’avantage.
Un coup franc direct est accordé pour des infractions dites « graves », telles que fautes et incorrections intentionnelles. Il en existe 9, dont 6 sont des fautes contre un adversaire, 2 plus sérieuses également contre un adversaire et la dernière est une faute « technique ». Faire tomber ou essayer de faire tomber un adversaire, sauter sur un adversaire, tacler par-derrière (à moins que l’adversaire ne fasse un mouvement d’obstruction), tenir un adversaire par le maillot ou par le bras, pousser un adversaire, charger brutalement ou dangereusement, telles sont les 6 premières fautes. Les 2 suivantes consistent à donner ou à essayer de donner un coup de pied à un autre joueur, à frapper ou à essayer de frapper un autre joueur. Enfin, la dernière faute consiste à porter, envoyer ou frapper le ballon avec la main ou le bras.
Si une faute est commise par l’équipe de défense dans sa propre surface de réparation, l’arbitre accorde un penalty tiré du point de pénalité. Le joueur qui joue un penalty peut tirer directement au but et il est le seul joueur, avec le gardien de but adverse, qui a le droit de se trouver dans la surface de réparation tant que le ballon n’a pas été frappé. Le penalty remet, par ailleurs, le ballon en jeu.
Un coup franc indirect est accordé pour les infractions suivantes : jeu dangereux plutôt que violent ; charge d’un adversaire qui n’a pas le ballon à distance de jeu ; obstruction ; charge du gardien de but (sauf s’il tient le ballon ou s’il se trouve hors de sa surface de réparation) ; perte de temps par le gardien de but qui, lorsqu’un joueur lui envoie délibérément le ballon, fait plus de quatre pas avec le ballon au pied ou le touche deux fois avant qu’un adversaire l’ait touché ; conduite incorrecte ; et hors-jeu technique.
LES SANCTIONS
Si les fautes sont suffisamment graves, l’arbitre peut donner un avertissement à un joueur (il lui montre alors un carton jaune). Cela se produit si le joueur a effectué un geste dangereux, s’il sort ou pénètre sur le terrain sans la permission de l’arbitre, s’il enfreint les règles de manière répétée, s’il s’oppose à toute décision de l’arbitre verbalement ou par geste, s’il se comporte de manière incorrecte en envoyant le ballon au loin lorsqu’un coup franc est accordé par exemple, en gênant un mur défensif ou en se plaçant devant le ballon pour empêcher le tir d’un coup franc. En championnat et lors des compétitions internationales, l’accumulation d’avertissements pour un même joueur peut conduire à une suspension pour un nombre de matchs déterminé par les autorités compétentes.
L’arbitre peut montrer un carton rouge à un joueur et l’expulser — c’est-à-dire le faire sortir définitivement du terrain sans qu’il puisse être remplacé — dans les cas suivants : un défenseur gêne intentionnellement et de manière illégale un attaquant alors que celui-ci a une occasion évidente de marquer un but ; un joueur se conduit de manière violente ou fait une faute grave, par exemple un tacle par-derrière ; un défenseur, autre que le gardien de but, touche intentionnellement, dans sa surface de réparation, le ballon, de la main ou du bras, pour empêcher un but ou une possibilité de but ; un joueur utilise un langage grossier ou injurieux envers quiconque sur le terrain ; enfin, un joueur continue à commettre des incorrections après avoir reçu un avertissement.